Dimanche 24 septembre 2006. Les jours se suivent

Dimanche 24 septembre 2006.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ce matin au moment où nous allions charger Galoubé un homme est arrivé et nous a dit "ha! Je ne savais pas que nous avions des voisins cette nuit!" Je me demandais si l'homme était amical ou non quand son invitation à petit déjeuner chez lui a levé d'un seul coup tous mes doutes. Enfin quelqu'un d'hospitalier! 5mn plus tard nous étions au coin du feu devant un grand bol de chocolat chaud à manger du savane en racontant nos déboires de la veille à ce couple charmant. On a voulu leur laisser un décroissance qu'ils nous ont payé 5 euros... Ils nous ont aussi apris que nous avions une boulangerie et une superette ouverte dans le prochain village (Vertolaye). C'est sur la route de ce village que nous avons été ratrapées par un couple de vieux en voiture qui se sont arrêtés à notre hauteur pour nous demander si nous avions trouvé un endroit, ils avaient assisté au débat devant la maison du maire sans nous proposer leur pré juste en face de chez eux et ont semble-t-il  été pris de remords après un coup de fil doné chez le couple pendant que nous déjeunions chez eux. Je crois que notre histoire va faire le tour du village et peut être que les prochains voyageurs seront mieux accueillis...
Nous avons fait un gros ravitaillement à Vertolaye puis nous avons continué notre route qui fut interrompue peu après quand Marie a failli perdre son petit doigt en se le coinçant son mousqueton. Grosse frousse et grosse colère, je suis restée à distance pendant qu'elle pestait de plus belle en découvrant qu'elle devait reseller pour cause de tapis qui a glissé... Un petit moment après être reparti on s'est retrouvé côte à côte, elle m'a dit en pleurant qu'elle avait besoin d'un débreefing après un truc comme ça, qu'elle avait vraiment eu peur, qu'elle s'est demandé ce que je foutais à pas proposer de l'aider pour resseller... je lui ai expliqué que comme je la sentais en rogne je préférais garder mes distances pour pas risquer de me faire engueuler et que je me disaits que si elle avait besoin d'aide elle appellerait... Une fois les explications faites nous avons continué plus sereinement. Nous sommes arrivées dans une mignonne petite ferme où on nous a donné de l'orge puis vers 17h nous avons croisé un paysan à qui on a demandé un coin d'herbe pour s'arrêter, il nous a indiqué un de ses présoù nous nous sommes installées. Pendant que nous terminions notre toilette dans un abreuvoir à vache d'autres fermiers sont passés et nous ont dit qu'on pouvait s'installer dans la grange et se servir de la petite pièce avec lumière et eau chaude!
C'est de cette petite pièce où nous avons mangé que nous sommes maintenant, coincées par une grosse averse qui nous empêche de regagner la tente... Il faut attendre que ça se calme...