Mardi 3 octobre 2006. Depuis cette nuit il ne

Mardi 3 octobre 2006.

Depuis cette nuit il ne fait que pleuvoir! Nous sommes coincées sous la tente. Je réalise a quel point nous avons eu de la chance d'avoir eu du beau temps pour l'étape d'hier. En attendant je ne sais pas à quelle heure nous allons pouvoir partir et ça retarde notre arrivée dans des contrées plus peuplées...
Nous avons eu la visite du jeune gardien de parc qui est venu au refuge attendre un collègue, quand il nous a vu il nous a demandé si la nuit n'avait pas été trop rude puis nous a invité à entrer boire un café (ce fameux refuge que nous avions cherché la veille était en fait un gite fermé à clé). Son colègue a fini par arriver, ils nous ont allumé un feu, le bonheur! Alors que dehors l'orage grondait. Ils sont parti en nous laissant le refuge ouvert, peu après la tente a fini par s'envoler, nous l'avons démontée et avons rentré toutes les affaires au coin du feu. Les pauvres poneys sont restés dehors à grelotter sous la tempète.
J'ai cramé mon sac à grain en le sèchant près du feu, il a fallu que je fasse de la couture. Au bout d'un moment le temps s'est un peu calmé nous avons fini de seller et de ranger et nous avons quitté la cheminée chaleureuse pour les bourasques humides du Puy Mary. Qu'est ce que ça a soufflé!!!
Nous avons trouvé une agnelle transie dans le fossé, je l'ai attrapée et nous avons essayé de la ligotter sur Kassan, pas évident! Nous avons arrêté un camping car qui passait pour essayer de leur refourguer histoire qu'ils la laissent à la première ferme mais ils n'étaient pas chaud du tout. La deuxième voiture, un mec dans un utilitaire nous en a débarassé. Peu après nous avons quitté la route pour suivre un GR 400 peu engageant, nous nous sommes retrouvées en pleine montagne dans la brume, le froid, le vent qui soufflait toujours aussi fort avec des rochers à franchir... dur dur... j'ai regretté la route! Nous avons fait une toute petite pause dans un endroit moins venteux pour laisser brouter les poneys et manger quelques galettes de riz avec nos doigts endormis par le froid.
Ca a duré, duré, puis le vent s'est calmé, la brume s'est dissipée et nous avons pu retrouver la vue, les maisons en bas... C'était génial! Quel contraste!
Mais il était déjà tard, et il fallait trouver un endroit pour planter la tente. Après quelques hésitations nous avons fini par nous installer dans un pré à l'herbe drue, belle récompense pour les poneys. La bache de Galou est déchirée, nous nous sommes presque fait attaquer par un troupeau de salers bien exitées. Bref, journée bien remplie, nous avons quand même trouvé le courage de nous laver dans l'eau glaciale...
Pendant le repas Marie s'est coupée en se servant du fromage... j'ai un peu l'impression de randonner avec Miss catastrophe, entre le coup de manivelle, le petit doigt coincé, l'orteil écrasé par Mayarit, la tête cognée plusieurs fois contre la porte du refuge et cette coupure...